Deux mondes
Voilà le TGV Est a été inauguré hier en grandes pompes, feux de Bengale discours, grand repas, bref un florilège de luxe qui à dû coûter quelques millions d’euros. La SNCF qui nous dit ne pas avoir de gros moyens pour la banlieue, étale devant nous des chiffres éloquents:
78000 tonnes d’acier, 64 millions de tonnes de déblais (9 fois le volume extrait du tunnel sous la Manche….
Quant à la facture finale, elle se chiffre à 4 milliards d’euros de travaux, 1,3 milliards d’euros en matériel roulant Le coût de ce chantier pharaonique se répercutera sur immanquablement sur le prix des billets.
En effet les tarifs du TGV-Est, dévoilés par la SNCF début février, font grincer les dents et provoquent la colère de nombreux élus locaux et des conseils généraux . Il y a de quoi, ils sont plus élevés de 27% à 36% en moyenne que ceux pratiqués aujourd’hui pour les mêmes dessertes en trains Corail. La colère est telle que Le conseil général de Moselle a menacé de ne pas participer à la deuxième phase des travaux, les
C'est également la première fois que les collectivités locales ont co-financé, à hauteur de 29%, les travaux. Sans cette participation, le TGV Est, que la SNCF ne jugeait pas rentable, n'aurait jamais vu le jour. Alors Pas rentable le TGV Est? Double discours contradictoire alors que Thierry Jankovski de RFF annonce que « à terme cette voie ferroviaire sera l’artère centrale de l’Europe entière » Cela concerne au bas mot 37 millions d’européens avec une augmentation de trafic de 65% !!! A ce point on est en droit de se demander s’il existe quelque part en France ou même en Europe une seule ligne rentable.
Et la banlieue ? Est elle rentable? Vu l’état des infrastructures et du matériel il semble que non. La SNCF a pratiqué une politique de quasi délaissement depuis deux décennies. De son coté l’usager transilien continue de payer cher le manque de confort et de modernité de son transport. Les TGV vont rouler à
Ce jour là se côtoieront deux univers: celui du train le plus rapide du monde et celui du trains de banlieue le plus miséreux.